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Dans son dossier intitulé « Le cerveau, une machine à apprendre », le magazine de l'APEL, « famille et éducation », bimestriel n°506 en date de mars/avril 2015, revient sur le fonctionnement du cerveau dans l'apprentissage et présente les conditions qui permettent de l'optimiser.
On parle couramment de plasticité cérébrale. Cette notion traduit la faculté de notre cerveau à évoluer en permanence, établissant de nouvelles connexions neuronales, en délaissant ou renforçant d'autres, … . "Ce phénomène d'élagage synaptique est indispensable pour ne garder que les connexions qui serviront à renforcer une compétence et à construire une pensée."
"Ainsi, quand on apprend, les connexions neuronales se forment et se modifient selon les expériences que nous réalisons et les différentes notions que nous découvrons. Lorsque nous apprenons, notre cerveau se sculpte pour garder l'empreinte des acquis et nos neurones créent des connexions qui resteront en place par la suite, permettant de réactiver les savoirs et les connaissances."
Cependant on se rend tous compte que nous ne sommes pas disponibles à l'acquisition de nouvelles connaissances de manière permanente. Des paramètres influent sur cette capacité d'organisation cérébrale.
Comment nous faut-il être, en quelles dispositions, pour optimiser nos expériences et leur intégration?
La motivation !
La motivation est un moteur d'apprentissage.
"Deux psychologues américains, Deci et Ryan, ont identifié un besoin psychologique indispensable à la motivation humaine : le besoin d'autonomie."
On recense 3 catégories de motivation :
Motivation intrinsèque : envie d'apprendre sans attente de récompense.
Motivation extrinsèque : apprentissage dépendant d'une récompense.
Amotivation, absence de motivation : "l'individu est incapable de percevoir un lien entre son comportement et les résultats qu'il obtient."
"La motivation intrinsèque est donc le plus haut niveau de motivation qu'un individu puisse attendre. Dans ce cas, le moteur de l'apprentissage est le plaisir."
Le plaisir est une donnée essentielle dans l'apprentissage car il autorise l'activation de la motivation la plus forte, l'intrinsèque : apprendre pour soi-même, par plaisir.
Point de vue sophro: le plaisir est intégré fortement dans la pratique de la sophrologie. Elle propose des outils nombreux visant à le cultiver, quel que soit le domaine dans lequel on s'investit. La sensorialité, le retour au corps, l'équilibre, les mises à disposition tant corporelles qu'intellectuelles sont autant de champs dans lesquels la sophrologie va développer cette notion de plaisir à faire, à vivre.
L'attention !
"Mais le plaisir seul n'est pas suffisant... il faut aussi développer des capacités de résistance à l'effort."
"En moins de 10 minutes, l'attention s'effrite déjà."
"Une zone localisée à l'avant du cerveau, appelée le cortex préfrontal, permet de maintenir son attention focalisée."
"Il a besoin d'être entraîné et développé, en réduisant notamment les multiples sources de distraction, d'autant plus que la zone de l'attention soutenue est très proche de celle qui est sensible aux distractions."
"Se joue alors un combat inégal car les distractions sont des stimulations suffisamment fortes pour activer les centres du plaisir et faire perdre la main aux zones de l'attention qui, vaincues, s'atrophient. Il devient difficile de se concentrer. Car notre cerveau, contrairement à une idée reçue, n'est pas multitâche, mais traite les informations les unes après les autres."
La faculté d'inhibition, "capacité mentale qui se construit dans le cerveau", devient alors essentielle pour résister aux distractions et maintenir le travail et le raisonnement sur la durée.
Point de vue sophro: En séance, c'est l'une des capacités essentielles qui est travaillé systématiquement car elle en est une partie intégrante. Attention corporelle, sensorielle, ... . L'attention est aussi un préalable indispensable à la concentration, son maintien. La sophrologie propose de nombreux outils attentionnels et de concentration, respiratoire en particulier.
Le sommeil !
Lorsque nous dormons, notre conscience se met en pause mais notre cerveau poursuit son travail. Il se passe au cours du sommeil, entre autres, des phénomènes de mémorisation et d'intégration des acquis : notre cerveau fait le tri entre les informations pertinentes ou non, les expériences diverses, et met en place des stockages différenciés ou évacue ce qui ne vaut pas la peine d'être conservé.
"Les découvertes récentes des neurosciences montrent que les savoirs acquis quand nous sommes éveillés sont consolidés quand nous dormons. Un travail de répétition se déroule dans les phases de sommeil à ondes lentes."
Point de vue sophro: Le sommeil! L'un des principaux champs d'application pratique de la sophrologie. Sa pertinence est importante, tant dans son approche que dans ses outils.
Le stress !
"Un stress qui se prolonge au-delà de 10 minutes bloque la réflexion. Les neurones de l’hippocampe perdent leurs ramifications et la mémoire diminue."
"Un stress aigu paralyse la zone du cortex préfrontal et diminue considérablement la capacité de celui-ci à contrôler les émotions et les impulsions."
Point de vue sophro: La sophrologie travaille dans ce domaine, avec des effets rapides et efficaces. Ces 2 angles d'approche principaux parlent d'eux-même: approche cognitive et comportementale et approche biochimique. Les prises de conscience, tant externes qu'intérieures, renforcent l'individu et lui permet de retrouver son propre équilibre.
Lien vers le site du magazine et ce n°506: APEL
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