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  • : Sophologie: la base et une approche par l'imaginaire
  • : La "sophrologie de base" et des applications pratiques avec une approche imaginaire visant à assister le lâcher-prise et développer son propre monde intérieur.
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Intervention à domicile sur le Dunkerquois, le Boulonnais, l'Audomarois, le Calaisis

 

 

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Roman publié "Il existe un autre chemin... (expériences sophrologiques)", disponible sur Amazone.

Suivez ce lien pour plus d'informations à ce sujet: Roman

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24 novembre 2017 5 24 /11 /novembre /2017 11:44

"Je l'ai rencontré hier. On s'était déjà rencontré avant. Rencontre quasi indifférente le plus souvent, dérangeante à une occasion. Je n'avais pas pris conscience de son importance dans ma vie.

On s'est observé un moment, sans un mot. Il n'a rien dit. C'est moi qui ai parlé.

Je lui ai dit que je le reconnaissais enfin, que je me souvenais de lui maintenant. Qu'il était plein d'avenir, plein de promesses.

 

Mais il pouvait s'en aller.

Il pouvait s'en aller car ce qu'il avait désiré n'était pas lui. Son esprit était emprunt de choses qui n'étaient pas siennes. Son chemin de vie, ses ambitions, ses valeurs, il avait dû tout modifier, ajuster, adapter en réponse à sa situation qu'il jugeait compliquée. Sa principale motivation : ne jamais laisser cela se reproduire. Tout organiser pour que cela n'arrive pas aux siens.

Mais il s'y était perdu un peu. Suffisamment pour ne pas retrouver son chemin. Celui qui l'aurait guidé vers la vie qu'il aurait pu vivre. Qu'il aurait dû vivre s'il avait pu s'exprimer. Mais il s'était interdit cette expression.

 

Et il me trompait alors.

Il avait corrompu mes aspirations, empêché mes rêves. Ce n'était pas sa faute mais il en avait été le vecteur malgré lui. Et s'il restait, il continuerait.

Je lui ai dit « adieu » je crois. Et il s'en est allé sans se retourner, sans prononcer une parole. Peut-être attendait-il ce geste pour enfin partir ? Pour être enfin en paix lui aussi ?"

Ce récit est le fruit d'une séance de méditation que j'ai pratiquée il y a quelques temps. Parfois, ne rien chercher est le meilleur moyen de trouver. C'est ce qu'a permis cette séance personnelle: trouver une voie à un blocage latent inconscient (ou presque).

Je me permets de revenir sur cela.

1er round:

En 2009, je me forme à la sophrologie, cycle de base (1ère année). Au cours d'une journée de formation, nous pratiquons et explorons une séance orientée vers notre passé: une sophromnésie.

Au cours de celle-ci, je me retrouve à visualiser des images lorsque j'avais 9 ans, dans un appartement dont les souvenirs sont encore bien présents. Je jouais dans une pièce tranquillement. C'est là que ce petit garçon a arrêté de jouer, a tourné sa tête vers moi et m'a regardé droit dans les yeux. Il n'a rien dit, rien fait mais je me suis retrouvé "coincé", bloqué physiquement.

Je suis sorti de la séance, péniblement, sorti de la pièce pour aller prendre l'air, j'ai marché un peu mais rien n'y faisait. Je restais comme "coincé".

Mes collègues de promo sont sortis à la fin de la séance, je ne pouvais pas leur parler. La formatrice est venue me voir, a extirpé de moi les mots suffisants pour apprécier mon état et m'a "pris en charge".

Elle m'a remis en séance spécifique pour améliorer mon état et après une trentaine de minutes, j'allais effectivement un peu mieux. J'ai bien mis le restant de la journée à finalement me rétablir, me débloquer. Il m'était impossible d'en parler, je pleurais et m'effondrais à la moindre allusion. Vraiment étrange!

"Ce sont des animaux étranges" m'a-t-elle dit. C'est ainsi que les appellent les shamans indiens.

J'ai entendu cela comme des manifestations, des réminiscences du passé. On ne peut tout digérer, tout comprendre, tout maîtriser, et ces choses subsistent encore en nous, quelque part, bien cachées.

C'était suffisamment logique pour que cela suffise à mon esprit rationnel.

Je n'ai jamais vraiment oublié cette expérience mais elle a peu à,peu perdu de son intensité.

2éme round:

En 2017, je me forme en complément à l'hypnose. C'est une formation de base et nous abordons un peu les différents domaines de l'hypnose médicale, avec des pratiques d'auto-hypnose régulières, des récits métaphoriques, des suggestions,  ...

Je pratique déjà depuis quelques années la méditation, à titre privé. En fait depuis sa découverte grâce à la sophrologie (elle est développée dans le 3éme degré), je suis devenu un inconditionnel.

C'est au cours d'une de ses petites séances personnelles qu'IL est revenu, cet enfant que j'ai été.

Avec un peu de recul, je pense que le récit métaphorique a été réalisé par une chanson que j'écoutais durant cette méditation: Waves de Dean Lewis, et le "déclenchement" s'est fait sur des paroles bien précises, comme une révélation pour moi: "Down to the places we used to lay when we were kids". (ironie du sort, c'est l'un de mes fils qui m'a fait découvrir cette chanson, comme un juste retour des choses, une boucle bouclée)

Je n'ai cherché à rien analyser, mon état méditatif m'aidant. Je l'ai revu dans cette pièce de cet appartement, puis je n'ai plus vu que lui, me regardant à nouveau, comme 8 ans auparavant.

C'est là que je lui ai parlé et dit adieu.

Et étonnamment je me suis déchargé d'un poids, libéré d'une charge me parait même plus juste. Un tas de nouveaux possibles, autrement, se sont fait jour. Je n'en dirai pas plus.

Alors?

Il m'arrive de me demander Pourquoi? Comment?

8 ans?! C'est long!

Un vieil adage des thérapies brèves dit: tant que tu n'as pas résolu un problème, il se représente.

L'inconscient n'a pas besoin d'être ciblé pour travailler. Il achève à son rythme, sans autre explication, sans discussion. On peut parfois l'aider d'une simple petite histoire, chanson, image, et tout s'ouvre alors.

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31 mai 2017 3 31 /05 /mai /2017 06:46

Voici un article très différent de tous ceux que j'ai pu écrire jusqu'à présent. Et je vous propose de le commencer en regardant la vidéo d'un ingénieur agronome, claude Bourguignon, ancien chercheur à l'I.N.R.A.

état des lieux agricole en France, Claude Bourguignon

Je n'ai pas l'habitude de mettre en avant mes idéologies et je ne suis pas un "extrémiste" de la pensée.

J'estime que chacun a le droit d'avoir ses propres opinions, c'est sa propre liberté.

Par contre, je suis un fervent défenseur de l'ouverture d'esprit: élargir le champs de ses connaissances pour alimenter son système de pensées.

Et c'est exactement ce que propose cette petite vidéo!

"Nous ne faisons plus de culture en Europe, nous gérons de la pathologie végétale. L'agriculture, ce n'est pas ça, c'est cultiver des plantes saines."

Voilà le constat de Claude Bourguignon et les parallèles avec nos fonctionnements intimes et quotidiens sont étonnants.

Tout comme notre agriculture, notre société serait-elle entrain de gérer de la pathologie humaine au lieu de cultiver la bonne santé de l'Homme?

Je me pose régulièrement la question...

Il existe en chacun de nous une capacité inouïe que la science appelle HOMEOSTASIE.

C'est la capacité qu'a notre corps de maintenir ses équilibres!

C'est une programmation génétique, nous en sommes tous équipés car nous sommes vivants.

Par contre, chez certains d'entre nous, cette capacité est réduite/freinée/voire même arrêtée. Les soucis quotidiens, professionnels, familiaux, personnels, faiblesses passagères ou non, ... impactent cette fonction de rééquilibrage permanent (c'est d'ailleurs la fonction essentielle de la sophrologie de laisser le corps la remettre en marche).

Le stress est un très grand pourvoyeur de frein à cette homéostasie, par exemple. Et le "traitement contre le stress" (en a-t-on besoin?) ne passe pas systématiquement par des cachets.

En agriculture comme pour l'homme lui-même, la bonne attitude ne serait-elle pas de redevenir acteur de ses équilibres?

Prendre le temps pour soi, donner le temps aux autres, observer la nature faire car, comme la bonne terre sait faire pousser les plantes, notre corps sait faire pour lui-même.

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3 avril 2014 4 03 /04 /avril /2014 09:38
Le bain est excellent pour la santé!

L'une des clés principales de l'efficacité de la sophrologie est la répétition de sa pratique, je l'ai dit maintes fois dans ce blog.

Cette répétition permet au corps d'intégrer, à l'individu de prendre conscience. On rétablit cette connexion, souvent diffuse ou oubliée, entre le corps et l'esprit (les vicissitudes du monde moderne, force de pressions et contraintes, ont un fort pouvoir déconnectant. Le mental prend souvent une place exclusive).

Lorsqu'on associe le fait de savoir ce qu'il se passe en soi durant ces temps de sophrologie, on s'ouvre à une autre manière de voir le quotidien, une autre façon de vivre ce quotidien.

Il existe un nombre important de temps durant lesquels nous pouvons nous poser, chaque jour, plusieurs fois par jour. Mais j'entends régulièrement, en cabinet ou ailleurs, "je n'ai pas de temps", "je n'ai jamais 2 minutes à moi", ... Les personnes tenant ce discours sont convaincues de cette réalité! Or, au-delà des temps d'attente forcée qui nous offrent des temps de pause (Qui n'a jamais attendu à une caisse de supermarché, aux guichets de diverses administrations ou un appel téléphonique? Luc Audouin, médecin et formateur en sophrologie, a d'ailleurs ces mots très justes à ce sujet: "attente=détente"), il est possible de se créer (de s'autoriser!) des temps de pause (lire aussi cet article à propos de l'application quotidienne d'un peu de sophrologie).

Le bain, plutôt que la douche, est l'une de ces opportunités.

Une fois n'est pas coutume, je commence un article en me citant dans cet extrait du livre "Il existe un autre chemin... (expériences sophrologiques)":

"Quel délice que le bain. Eau chaude, très chaude. J’en ajoute régulièrement dés qu’elle perd un degré, jusqu’à en faire pratiquement déborder la baignoire. Rien à voir avec la douche. Le bain enveloppe alors que la douche perle, il détend en profondeur alors qu’elle reste en surface, il diffuse la chaleur au cœur alors qu’elle reste à la peau, il prend du temps alors qu’elle va vite." (vous pouvez retrouver un article concernant cet ouvrage ici ou à l'achat ici)

Le bain prend du temps! Cela semble être pour nombre de personnes un défaut contraignant, leur interdisant même parfois son usage. "Vous comprenez, je n'ai pas le temps!"

Alors que c'est justement dans ce temps pris que réside une partie de ses bienfaits. Il propose une pause.

Que se passe-t-il (ou que peut-il se passer) dans cette pause?

Naturellement, une fois qu'on s'est autorisé à prendre ce temps nécessaire, une relaxation s'installe: les muscles entament leur relâchement, facilité par la chaleur du bain (la chaleur relâche les contractures musculaires et réduit les douleurs liées). Il s'agit juste parfois d'oublier le temps qui passe, ces quelques 15 ou 20 minutes (le même temps qu'une sieste de type méridienne dont l'efficacité est montrée. Voir plusieurs articles dans ce blog à ce sujet: ici ou ici par exemple).

C'est réaliser que "ce qui prend du temps" n'est pas systématiquement une perte de temps! On se retrouve plus efficace, plus équilibré, ...

Nous nous ancrons: les différents contacts avec les parois de la baignoire directement sur notre peau sont aisément perceptibles, et nous nous retrouvons là, englobés dans cette forme arrondie et agréable. Le contact omniprésent de l'eau dans laquelle nous sommes immergés active nos sens tactiles, dans cette douce chaleur.

Cet ancrage est double: présents à ce lieu et à ce milieu (la baignoire, l'eau) mais aussi présents à cet instant.

C'est un moyen de mettre sur pause l'accélération qui se déroule dans nos vies, dans notre société (lire à ce sujet "petite poucette" de Michel Serres, philosophe), de reconstituer nos "forces vives", celles de notre biologie, de nos équilibres.

La température du bain, juste pour nous ("ni trop chaud, ni trop froid") a tendance à favoriser le ralentissement:

-de la respiration: le rythme se calme peu à peu. C'est un moment idéal pour installer des expériences respiratoires, dans un amusement croissant (vous pouvez lire cet article au sujet de la respiration anti-stress).

-du rythme cardiaque, par effet du système parasympathique associé à la détente que procure cette immersion. Il se déroule une vasodilatation du système circulatoire qui participe à une meilleure irrigation des organes (nous entrons alors dans une voie cholinergique d'un point de vue biochimique, par opposition à la voie adrénergique, avec un effet anti-stress important).

Le bain est aussi un activateur sensoriel. Nous prenons le temps d'accueillir nos perceptions.

Le contact de l'eau stimule notre sens du toucher, par l'intermédiaire de toute notre peau.

C'est aussi l'occasion d'activer nos autres sens, pourquoi pas en y portant tour à tour notre attention.

Il existe une séance de sophrologie initiatrice à cet "éveil sensoriel", schématiquement appelée "VAKOG" (Vue, Audition, Kinesthésie, Olfaction, Goût). Lorsque tout va vite autour de nous, nous sommes enclin à accélérer de manière à ne pas être dépassé! Nous ne sommes alors plus que dans un seul sens, oubliant cette globalité sensorielle qui participe à nous définir. Le retour à cette globalité, en recontactant nos sens l'un après l'autre, nous restitue notre entièreté.

Une fois que ces différents processus se sont mis en place, nous sommes dans un état détendu, plus calme, plus attentif à nous.

Nous pouvons même parfois atteindre un niveau méditatif léger.

C'est alors que nous pouvons laisser la place à notre imagination.

La légende veut qu'Archimède ait trouvé son principe dans sa baignoire. Etait-ce l'observation en temps réel de la réalisation de cette poussée sur son corps ou cette ouverture contemplative qui lui a donné cet éclair de génie? J'ai tendance à croire en la 2éme option, après tout il devait observer des corps divers flottés tous les jours.

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30 mars 2012 5 30 /03 /mars /2012 08:22

La pratique de la sophrologie est un phénomène qui prend sa place dans le quotidien, la continuité. Ce n'est pas un traitement que l'on applique lorsque l'on a un souci ponctuel à régler mais une démarche qui prend toute son ampleur dans la répétition, amenant l'ancrage des expériences et les prises de conscience personnelles durables.

 

 

 

 

La communication entre le corps et l'esprit s'installe et se développe sur la durée, permettant ainsi ce que la sophrologie appelle l'harmonie corps-esprit. Au-delà de la lecture théorique, voire ésotérique, que l'on peut en faire, cette pratique a des fondements biologiques.

 

Je prendrai 2 exemples pour illustrer ce propos:

 

-la libération des tensions corporelles commence par la prise de conscience de ces tensions. Une fois que l'attention s'y porte, les exercices sophrologiques les relachent peu à peu. Un "nettoyage" régulier par la suite, d'abord volontairement (prendre le temps de se détendre, de faire des pauses volontaires), puis inconsciemment (les témoignages de personnes ayant développé cette détente vont tous dans ce sens: "penser à le faire au début, pour ensuite le faire sans y penser".). La détente du corps permet de récupérer du potentiel physique et est rapidement associée à une détente mentale, l'esprit étant à l'écoute du corps et moins des "pensées parasites".

 

-la pratique de la "cohérence cardiaque" est aussi une illustration probante de cette communication. Cela consiste à porter son attention sur la zone du coeur et y respirer de manière souple et détendue (usuellement 5 secondes en inspiration et autant en expiration) avec parfois cette image d'apporter l'oxygène au coeur et d'évacuer les déchets du métabolisme avec sa respiration. Des mesures des pulsations avant, pendant et après cette pratique montrent l'influence de cet exercice sur l'activité cardiaque réelle: un "chaos" cardiaque ("emballement du coeur" comme le représente le langage commun) induit par une émotion forte est stabilisé plus rapidement avec cette pratique. C'est l'un des outils sophrologiques (et d'autres disciplines) de la gestion des émotions, avec toujours ce même lite-motive: "penser à le faire pour ensuite le faire sans y penser".

 

 

 

Kaizen

 

 

Kaizen est un mot japonais formé de "Kai" qui signifie changement, et "Zen", bon.

C'est un concept d'évolution qui privilègie les petites améliorations faites jour après jour, constament. Une démarche graduelle et douce, opposée à certaines manières de faire actuelles qui pronent un changement brutal.

 

Ce principe est applicable dans nombre de domaines:

-le milieu des entreprises s'en est emparé et développe des pratiques de management, de gestion et de projection s'appuyant sur le Kaizen.

-nos sociétés tendent à prendre conscience de ce concept et testent des applications spécifiques (voir le magazine du même nom qui est lancé ce mois-ci: Kaizen )

-à un niveau individuel, chaque personne devrait pouvoir oeuvrer pour améliorer son vécu en suivant ce principe. Même si l'objectif final (perdre du poids, être plus détendu, s'ouvrir à l'extérieur, être plus confiant, ...) reste valide, installer des mini-objectifs paliers (aisément franchissables) permet d'avancer sans heurts et de manière durable (sans risque de chute/rechute).

La sophrologie a un acronyme pour illustrer ce que devraient être ces mini-objectifs: SMART; pour Spécifique, Mesurable, Atteignable, Réaliste, Temporel.

 

 

 

"Prendre le temps de", "y aller petit à petit, pas à pas, par étapes",  ... tout ceci rend les choses plus faciles mais aussi les évolutions durables.

A chaque étape, le sentiment de succès se renforce, le plaisir se développe, les capacités propres à chacun prennent/reprennent leur place.

 

A chacun de contacter/recontacter ses capacités dans l'instant pour se projeter dans l'avenir ...

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15 mars 2012 4 15 /03 /mars /2012 12:50

Quel titre d'article ai-je trouvé là?!

 

La sophrologie est, à mes yeux (mais pas uniquement aux miens), une pédagogie.

Le sophrologue fournit des outils aux personnes venant le voir afin qu'elles se détendent, qu'elles gérent leurs soucis quels qu'ils soient (stress, douleurs, mal-être, ...), qu'elles cultivent cette part agréable et positive de leur personne.

 

 

Or chaque individu est ... unique.

 

Ses affinités, ses passions, ses attirances, ses écoutes, ses sensibilités, ... lui sont propres et globalement uniques.

Un exercice avec lequel une personne trouvera un écho favorable, voire merveilleux, sera repoussé par une autre. Et inversement.

En allant même un peu plus loin dans cette approche, un même exercice à une même personne peut être accepté à un moment (dans le sens de vécu important) et complètement occulté à un autre moment.

L'état de la personne, avec son histoire, son expérience générale mais aussi son vécu du jour et ses projections du jour dans son lendemain, font que la réception d'un exercice est profondément variable.

 

 

Alors le sophrologue propose .... .

 

Dans les terpnos logos* des sophrologues, vous observerez très souvent au minimum 2 manières de faire, 2 variantes d'un même exercice, parfois une solution de rechange au cas où ce qui est proposé ne vous correspond pas sur le moment.

 

Le sophrologue n'est que dans la proposition ... Vous êtes dans la disposition.

Vous prenez ce qui vous plait, vous convient dans ce qui vous est proposé. Et vous vous appropriez ces outils, les remaniez.

Car fondamentalement, l'outil précis n'est pas important la plupart du temps, c'est son utilisation, son effet, qui prime.

Et quoi de plus gratifiant que de disposer d'outils personnels, propres, uniques. C'est comme l'enfant qui vient de recevoir un jouet et l'intègre à sa chambre, lui donnant d'autres fonctionnalités, une histoire réinventée, tant et si bien qu'au final cela n'a plus rien à voir avec l'objet initial .... mais il est bien plus ludique (efficace donc).

 

 

Chacun ses libertés, chacun SA liberté ... prenez des propositions sophrologiques et confectionnez vos propres outils ...

 

 

 

 

 

*terpnos logos:

Historiquement cela correspond à l'art de réciter son texte, pour les acteurs grecs. Ils le faisaient avec une méthode telle qu'aucune émotion ne devait filtrer de leurs dialogues, afin de laisser toute sa place sans interprétation au texte en lui-même.

En sophrologie, c'est la manière dont le sophrologue s'adresse à vous lors des séances, surtout en état sophroliminal (l'état de conscience dans lequel vous êtes en séance). Il doit être le plus translucide possible, sans émotion, sans orientation, afin de laisser leur juste place aux mots sans interprétation du sophrologue.

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15 février 2012 3 15 /02 /février /2012 15:26

Bâiller, un réflexe très injustement négligé de nos jours. Et pourtant, au-delà de sa dimension sociale, il propose une somme d'informations à prendre en compte et des actions biologiques loin d'être négligeables.

 

Jetons un regard ouvert sur cet acte profondément naturel.

 

 

baille1.jpg

 

 

 

Le bâillement n'interesse que très peu les scientifiques actuels. Depuis Hippocrate, quelques siècles avant Jésus Christ, peu d'études ont été menées sur ce geste.

La pression sociale y est certainement pour beaucoup. En effet, bâiller est synonyme de fainéantise, d'ennui, de fatigue, et les règles sociales de nombre de civilisations l'ont proscrit des comportements acceptables en société.

 

Témoignage de cette pression sociale, mettre la main devant la bouche quand on bâille n’était à l’origine ni une mesure d’hygiène, ni une marque de politesse. C’était par peur que le diable n’entre par la bouche.

 

 

baille2.jpeg

 

 

Or le bâillement traduirait un changement de rythme de l'organisme.

 

Lors du réveil, il n'est pas rare de bâiller en s'étirant, témoignage du passage du sommeil à l'éveil. En journée, le passage d'une activité dynamique à une plus calme s'accompagne parfois de bâillements. Le soir, les bâillements se proposent lorsque les tâches quotidiennes sont achevées et que l'on s'autorise à réduire légèrement son rythme. En journée, il peut aussi traduire un ennui face à une situation (réunion peu intense ou intéressante par exemple) et il traduit encore ce changement de rythme: la concentration s'estompe et la vigilance s'abaisse.

Les repas ont aussi leurs bâillements: la faim comme la satiété les déclenchent. Encore un témoin de nos changements de rythme biologique.

 

C'est aussi un signal adressé par le corps: une fenêtre d'endormissement se présente (en particulier aux horaires classiques tels que les après-repas et le soir), l'énergie disponible est à un seuil bas et nécessite un repos ou d'être remontée, ... .

 

 

baille3.jpeg

 

 

 

Morphologiquement, bâiller met en oeuvre un nombre important de composants:

-étirement musculaire généralisé de la tête: mâchoire, cuir chevelu, oreilles, bouche, ...

-contraction des muscles du cou (scalènes)

-participation des muscles respiratoires: diaphragme et intercostaux

-pharynx et larynx subissent une expansion importante

-les cordes vocales s'écartent

-cartilage thyroïde et os hyoïde s'abaissent

-les trompes d'Eustache s'ouvrent (brève baisse de l'audition)

- ...

 

 

baille4.jpeg

 

 

Cet acte, irrépressible même si la volonté peut en moduler l'intensité, mobilise une partie importante de l'organisme.

 

 

En fin de séances de sophrologie, il est courant de voir les participants bâiller fortement et à de multiples reprises. C'est un signe de la détente qui s'est installée au cours de la séance.

 

C'est aussi un excellent moyen de se détendre de façon naturelle au quotidien.

Les muscles y participant se contractent et se relâchent successivement, de la même manière que les contractions/décontractions réalisées en sophrologie.

Le voilume respiratoire est mobilisé fortement, avec en particulier un travail du diaphragme et une respiration "ventrale", le tout participant encore à la détente.

 

On pourrait prescrire le bâillement en cas de stress ou émotion importante, il rétablirait naturellement les équilibres corporels.

 

 

Bâiller donc sans retenue ni modération, vous vous ferez du bien ... et à ceux qui vous entourent aussi. Ne dit on pas qu'un bon bâilleur en fait bâiller 7?

 

 

 

sources:

http://www.psychologies.com/Bien-etre/Prevention/Hygiene-de-vie/Articles-et-Dossiers/Le-bon-geste-bailler-toute-la-journee

http://www.jesuiscultive.com/spip.php?article424

http://www.futura-sciences.com/fr/doc/t/medecine-1/d/et-bailler-de-plaisir_571/c3/221/p2/

http://fr.wikipedia.org/wiki/B%C3%A2illement

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2 février 2012 4 02 /02 /février /2012 10:50

Dans son article "Ne vous couchez jamais fâché" Jean Marc Dupuis, rédacteur de la revue "Santé Nutrition Innovation", apporte des études et écrits constatant l'impact favorable ou non sur notre sommeil et notre équilibre psychique de nos émotions au moment de l'endormissement.

 

 

"Or, une nouvelle étude sur le cerveau parue dans la revue scientifique The Journal of Neuroscience, confirme que s’endormir avec des émotions négatives a pour effet de les renforcer, ou de les conserver." (Baran B, Pace-Schott EF, Ericson C, Spencer RM, « Processing of Emotional Reactivity and Emotional Memory over Sleep », The Journal of Neuroscience, 2012 Jan 18;32(3):1035-42.)

 

Ceci traduit ce qu'on appelle l'intégration du vécu, qu'il soit émotionnel ou plus tangible. Durant le sommeil, notre cerveau traite et assimile nos expériences du jour, équilibre tous ses systèmes autant que possible.

 

Cette intégration participe à notre "expérience globale": c'est la constitution de notre propre "bibliothèque de vécus".

 

Ce qui est significatif dans cette étude est que ce principe fonctionne tant pour le positif que pour le négatif. D'où l'intérêt de suivre ce qu'on pourrait appeler une "hygiène de l'endormissement": lâcher-prise, distance aux évènements, détente corporelle, développement du positif, ... ont tendance à réduire l'impact du négatif, sans le nier, juste en lui donnant une valeur relative moindre par rapport au positif.

 

Cette hygiène de l'endormissement est l'une des premières choses à laquelle la sophrologie prête attention lors de troubles du sommeil.

Ces études tendent à montrer que cette hygiène devrait être prise en compte de manière pluslarge, y compris hors de ce cadre "troubles du sommeil", par exemple lors de thèmes aussi vastes que la confiance en soi, le développement personnel, lors de cas de troubles psychologiques liant angoisses/anxiétés, ... .

 

 

source: http://www.santenatureinnovation.fr/quelles-solutions/bien-etre/ne-vous-couchez-jamais-fache

 

 

 

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24 novembre 2011 4 24 /11 /novembre /2011 10:39

La vie n'est que recherche d'équilibre.

 

 

La nature témoigne de ce fait en permanence: les corps à différentes températures mettent leurs calories au même niveau par échange/transfert, les concentrations de 2 milieux en contact perméable s'équilibrent (on parle d'osmose cellulaire par exemple), ... .

 

 

Au moindre déséquilibre, chaque individu tente, par les moyens qui sont les siens ou en se faisant assister de moyens d'autres, de rétablir cet équilibre.

C'est le principe fonctionnel de la marche d'ailleurs: succession de déséquilibres pour rétablir l'équilibre! Et plus les déséquilibres sont importants, plus la marche est rapide (jusqu'à la course) pour rééquilibrer. Sans succés à rééquilibrer, c'est la chute (c'est ce qu'expérimentent les enfants à l'apprentissage de la marche).

 

 

Cette approche est en fait celle mise en place par l'évolution: autoriser les individus à s'ajuster en permanence aux changements de leur milieu, de leurs conditions, de leur état, ... .

 

Pour toute "chose" il existe 2 phénomènes antagonistes que l'on pourrait "frein" et "accélérateur". C'est l'ajustement précis et régulier de ces 2 outils qui va permettre la recherche permanente de l'équilibre.

 

Notre organisme en est un exemple multiple et probant:

Le système hormonal fonctionne principalement sur ce modèle: chaque hormone possède son pendant compensateur "frein-accélérateur". L'exemple des hormones pancréatiques est parlant: l'insuline est hypoglycémique et le glucagon hyperglycémique; c'est la régulation de ce frein et de cet accélérateur qui va permettre au corps d'équilibrer en permanence son taux de sucre (stockage après le repas, libération continue entre les repas).

Le système nerveux fonctionne d'une manière similaire, autorisant les ajustements menant à l'équilibre.

 

 

L'une des choses les plus remarquables, de mon point de vue, est ce type de fonctionnement au niveau émotionnel.

 

Le cerveau limbique est le siège des émotions mais les émotions sont aussi corporelles, comme le traduisent si bein des expressions populaires telles que "la peur au ventre", "se faire de la bile", ... .

C'est justement l'équilibre (la communication étant sous-entendue ici) entre le corps et le cerveau (en particulier et majoritairement limbique) qui va rendre les émotions justes, donc équilibrées.

Pour reprendre l'exemple du "frein-accélérateur", le principe repose ici sur les systèmes sympathique et para-sympathique.

Je me permets de citer ici David Servan-Schreiber dans son livre "Guérir le stress, l'anxiété et la dépression sans médicaments ni psychanalyse": "Parmi les mécanismes qui relient le coeur et le cerveau, le système nerveux autonome joue un rôle particulièrement important. Celui-ci est constitué de deux branches: la branche dite sympathique accélère le coeur et active le cerveau émotionnel, alors que la branche dite para-sympathique joue un rôle de frein sur l'un et l'autre."

 

Si l'accélérateur va trop fort, le corps s'emballe (l'exemple du coeur est flagrant en la matière mais pas unique: rougissement du visage, crampes à l'estomac, ...).

A l'inverse, si le frein n'est pas compensé, les émotions ne sont plus perçues et l'individu concerné ne peut plus vivre pleinement en société (les émotions étant l'une des clés majeures de nos interactions sociales).

 

 

Il existe encore de nombreux exemples de cette recherche d'équilibre qui rythme la nature et plus spécifiquement nos vies d'êtres sociaux.

La conscience de cette chose participe à son intégration en nous, permet parfois d'apprécier un ennui, une personne, ... sous un angle neuf (dans nos relations avec autrui ou avec nous-même).

Porter un nouveau regard sur cela permet aussi d'évoluer ...

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29 septembre 2011 4 29 /09 /septembre /2011 10:39

La langue française est d'une richesse insondable et chaque mot y a un sens défini et précis.

 

C'est l'outil majeur du sophrologue, que ce soit au cours de la séance proprement dite ou dans les temps d'échange et de partage avec les personnes venant le voir.

 

 

Il apparait que, dans une relation, quelle que soit la précision du mot, l'interprétation peut lui donner un sens autre: celui qui reçoit le mot ne le perçoit pas comme celui qui l'a émis.

 

Mon vécu personnel est riche de ces "mal-interprétations" mais je n'en extrairai qu'une seule pour exemple:

Au cours de ma formation en sophrologie, j'ai été amené à partager des vécus sur des séances qui m'étaient proposées.

Lors d'une de ces phénodescriptions (terme sophrologique du récit de ces vécus), je faisais part de la richesse d'une notion double corps/esprit, chère à la sophrologie, en utilisant le mot "dualité".

Le petit Robert, dictionnaire, donne une définition précise de ce mot: "caractère ou état de ce qui est double en soi; coexistence de deux éléments de nature différente".

Or  ce mot n'a pas été reçu avec cette signification mais avec une interprétation se rapprochant de "duel" et la dimension de conflit qui l'accompagne. Interprétation qui contredisait mon vécu, en étant même diamétralement opposé.

 

Il n'y a ici aucune importance à savoir qui a raison ou tort, le principal est de percevoir la manière juste avec laquelle l'autre accueille notre "mot".

 

 

Au cours des séances, il en va de même de la relation que le sophrologue entretient avec son patient.

S'attacher à recevoir les "mots des maux" avec la valeur que le patient y met, et non celle que le sophrologue leur accorde.

Une "écoute active" est nécessaire ici, demandant régulièrement d'enrichir les vécus, les récits, les sensations afin, entre autre, de multiplier ces mots et préciser LE sens.

 

 

 

"Ne laissez pas les mots penser à votre place". Swami Prajnanpad

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22 septembre 2011 4 22 /09 /septembre /2011 09:40

Je me rends compte qu'il vient à mon esprit 1000 idées avant d'en avoir une que je puisse exploiter.

1001 idées pour une bonne ..... ce chiffre fait écho en moi: mille et une nuits au Moyen Orient, et de manière générale 1001 choses à faire, routes à emprunter, cas à étudier, solutions à un problème, ... .

 

 

 

Une seule idée exploitable pour 1000 émergentes! Une perte énorme? Un rendement ridicule!

 

 

Mais que deviennent ces 1000 idées? Sont elles perdues? Disparaissent elles?

 

Je me plais à imaginer qu'elles se retrouvent toutes, les miennes et les milliers de tout le monde, dans une zone à idées, inconnue, une sorte de plan parallèle. Un tronc commun à idées d'où elles repartent régulièrement vers les esprits humains (et encore, que humains?).

 

Chacune retente sa chance jusqu'à ce que, par hasard, elle rencontre l'esprit avec lequel elle fait écho.

Et alors elle nait dans le monde des hommes.

Cet homme la cultive, lui donne corps et la présente au monde.

 

De mon point de vue, ça explique les raisons pour lesquelles j'ai parfois l'impression que quelqu'un m'a "piqué" une idée!

En fait non, j'avais eu cette idée mais elle était repartie car nous ne nous convenions pas mutuellement.

Puis elle avait rencontré un autre esprit avec lequel l'écho, la résonnance, avait eu lieu et avait donc pu "naitre". Pas totalement comme elle aurait pu naitre avec moi, peut-être parce que je ne la respectais pas assez car pas en osmozes.

 

Cette notion d'accord entre l'idée et l'esprit semble importante, le respect de l'idée afin de la laisser évoluer dans son sens après lui avoir donné corps parait tout aussi primordial.

 

La patience d'attendre l'idée parmi les 1001 est sans aucun doute une qualité essentielle .... une attente sans jugement, sans pression, une ouverture.

 

 

 

 

"Le corps est un tombeau pour l'âme pour celui qui ne sait s'ouvrir." Platon

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