La sophrologie a-t-elle un lien avec la chance?

Le magazine "ça m'intéresse" de novembre 2012 propose un article intitulé "comment provoquer la chance?".

A première vue, aucun lien entre la sophrologie et la chance. La chance est une donnée incontrôlable, aléatoire par essence: on l'a ou ne l'a pas. Point.

Est ce si simple?

Je vous propose de visiter cet article très riche et très... surprenant.

-encart "Dieu merci, j'ai été malade": Guilbert del Marmol, auteur de "Tomber plus haut".

"Pour moi, il existe un lien entre pensées et système immunitaire. Je pouvais donc renverser la situation [ndlr: opéré suite à une tumeur au cerveau, les médecins lui avaient dit stérilité, médicaments à vie pour éviter le coma, dépression, espérance de vie réduite de 15 ans]. J'ai fait beaucoup de sport, mangé différemment selon mes intuitions. J'ai appris à gérer mes émotions en méditant. Aujourd'hui, j'ai 48 ans. Je n'ai jamais été dépressif. [...] J'ai finalement eu d'autres enfants et je ne prends plus de médicaments depuis 5 ans. Pour l'espérance de vie, je ne peux pas encore vous répondre, mais je me sens plus endurant, plus fort et plus heureux que jamais."

"gérer ses émotions", "méditation", "lien entre pensées et système immunitaire"? Ces concepts ont une profonde résonnance avec la sophrologie: équilibrage des systèmes sympathique et parasympathiique apportant une gestion des émotions par cohérence cardiaque et un impact positif sur le système immunitaire entre autre.

La sophrologie dit: Toute pensée est corporelle. Penser positif remet le corps dans un élan positif et progressivement du mieux-être.

Il y a aussi dans ce témoignage la capacité de résilience, dont je m'étais déjà fait l'écho au travers de cet article.

-encart de Philippe Gabilliet, auteur de "Eloge de la chance".

"Le chanceux aborde toujours les épreuves en mode action, en se demandant ce qu'il pourrait en faire, plutôt que de s'interroger sur pourquoi ça lui est arrivé!"

On perçoit ici la notion de prendre du recul: savoir se poser pour laisser passer l'impact de l'épreuve, en se détendant et ne fermant aucune possibilité. Puis, repasser en "mode action" enrichi de cette ouverture apportée par la détente, apte à saisir toute voie qui se propose, surtout les plus "chanceuses".

-"Pourquoi la chance est elle mal aimée?"

Richard Wiseman, psychologue britannique, répond oui à la question "Veines et deveines chroniques existent elles?"

"Il a même découvert que la chance accompagne les chanceux dans tout ce qu'ils font, et la malchance, les malchanceux."

Guy Missoum, Docteur en psychologie, spécialisé dans le domaine sportif INSEP, explique: "Quand une personne croit en sa chance, elle s'inscrit dans une routine d'excellence. Son attitude est positive et elle reproduit ses comportements efficaces. La malchance durable, elle, est une sorte de programmation négative. Plus ses victimes se considèrent comme perdantes, plus leur vie s'en trouve affectée."

On touche ici au concept sophrologique de pensée positive. Le négatif existe, on ne le nie pas, mais autour, à côté, il existe du positif et la sophrologie vise à développer ce positif, tant et si bien que le négatif, toujours présent, verra comparativement sa place réduite, son importance amoindrie.

Cette attitude a pour effet de rompre ces cercles vicieux que l'on entretient à notre insu, de nous reprogrammer dans un élan positif.

-"4 clés pour attirer la chance", Dr Wiseman.

"C'est un état d'esprit. Nous ne naissons pas chanceux ou malchanceux. Ce sont nos réflexions, nos sentiments et nos actes qui forgent une grande partie de notre chance ou malchance."

Le Dr Wiseman propose ainsi 4 clés de développement de sa propre chance:

*"Avoir une vision optimiste de la vie"

Nous avons déjà expliqué en partie cette clé précédemment.

*"Savoir être disponible et attentif"

"Le chanceux est quelqu'un d'ouvert aux opportunités, serein et détendu face aux évènements."

"Les chanceux étaient plus nombreux à reporter des décisions à plus tard, à se recueillir au calme, mais aussi à méditer. [...] la méditation affûte notre attention sur ce qui est présent. Elle augmente nos chances de voir ce qui est autour de nous. Mais c'est vrai aussi pour tout ce qui apporte du calme à l'intérieur. Paradoxalement, quand on cultive son équilibre intérieur, on se libère de soi-même, on s'intéresse plus au monde et aux autres qu'à ses propres soucis."

"[...] se donner du temps et le droit de ne rien faire. Savoir déconnecter pour trouver les solutions."

*"Rebondir au lieu de se laisser sombrer"

Concept de résilience que nous avons déjà abordé précédemment.

"Il faut accepter de se planter, c'est le prix à payer, constate Philippe Gabilliet. Car en cherchant à tout contrôler, c'est l'ennui qui vous guette et non la chance."

En sophrologie, le mot est lâcher-prise. Ne pas chercher à tout contrôler, c'est aussi être attentif à tout le reste qui se passe autour, c'est économiser sa propre énergie, être plus disponible.

*"Aller vers les autres pour créer un réseau"

Centré sur soi, on se retrouve libéré de ses propres contraintes et l'ouvertude vers l'extérieur apparait progressivement. C'est l'un des cheminements essentiels de la sophrologie:

temps 1: le présent et le corps.

temps 2: le futur et l'esprit.

temps 3: le passé et la notion de corps/esprit, unité personnelle.

temps 4: l'ouverture au monde.

Cet article a d'irrépressibles échos avec la sophrologie, que ce soit en mots ou en concepts. Cela rejoint la notion de globalité des applications sophrologiques: ses outils ont des impacts sur notre biologie, sur nos comportements, parfois et même souvent bien au-delà de ce que l'on pouvait espérer.

Lien vers l'artcile relayé sur France Info

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