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  • : Sophologie: la base et une approche par l'imaginaire
  • : La "sophrologie de base" et des applications pratiques avec une approche imaginaire visant à assister le lâcher-prise et développer son propre monde intérieur.
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Roman publié "Il existe un autre chemin... (expériences sophrologiques)", disponible sur Amazone.

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5 février 2014 3 05 /02 /février /2014 15:53
Présentation du roman "Il existe un autre chemin... (expériences sophrologiques)": séance de sophrologie (extrait)

Je poursuis ma présentation du livre "Il existe un autre chemin... (expériences sophrologiques)" en vous proposant cette fois-ci l'extrait de la 2éme séance de sophrologie à laquelle participe notre héros: "libération des tensions inutiles" ou "comment faire le ménage!"

Cet extrait présente la séance proprement dite mais aussi, et surtout, une proposition de vécu de cette séance par le héros.

C'est ce même schéma double qui est reproduit tout au long du livre: présentation de la pratique sophrologique, accompagnée d'un vécu plausible, imaginé mais aussi inspiré de mes expériences de sophrologue.

Bonne lecture...

_________________________________________

"Dans cette deuxième séance, je vous propose d'aller un peu plus loin dans cette détente. J'appelle même ce que je vous propose "faire le ménage"."
Il dit ces mots en souriant chaleureusement, dévoilant discrètement ses dents. Je percevais dans ses yeux quelque chose de l'ordre de la compassion mêlée de non-jugement. Ce sourire et ce regard m'enveloppèrent, me mirent en sécurité. Je me laissai maintenant bercer par les paroles qui sortaient de sa bouche.
"Je vous propose donc un exercice simple de contraction puis décontraction, associées à votre respiration. Cet exercice sera réalisé dans un premier temps pour chaque zone: tête-cou, épaules-bras-mains-thorax-haut du dos, ventre-bas du dos, bassin-jambes-pieds. Puis généralisé à l'ensemble du corps, on parle de globalisation. Chaque étape se déroulera suivant ce même schéma: videz vos poumons en soufflant doucement, grande inspiration thoracique, contraction de la zone concernée dans la rétention de l'air, puis relâchement dans l'expiration, en soufflant, évacuant. Me
suivez-vous?"

Je fus presque surpris par la question et y répondis rapidement par l'affirmative.

"L'objet de cet exercice est d'emmener dans la contraction des tensions existantes, et peu à peu les amener à se relâcher avec ce qui a été volontairement tendu."

Temps de silence durant lequel je visualisais l'expérience que j'allais faire. C'était tout à fait logique, implacablement logique même.

"Bien, je vous propose donc de commencer cette séance en prenant contact avec cette pièce, même si vous la connaissez déjà."
Il dît ces mots en mimant l'observation de son propre bureau, et je l'imitai. Il n'avait pas changé mais j'y étais comme plus attentif, y percevant des détails anodins comme la forme de l'étagère, irrégulière, les couleurs du sol, marqué par endroit par un passage plus fréquent,... je me perdis quelques secondes dans cette observation lorsqu'il reprît la p
arole.

"Prenez le temps d'ajuster votre position, plus confortable. Puis, lorsque vous serez prêt, fermez les yeux. 80% des informations sensorielles que traite votre cerveau proviennent de vos rétines, fermer les yeux est déjà mettre votre tête un peu au repos. Cela correspond même à un type de sieste que l'on appelle sieste-pic."

Sieste-pic? Rien que fermer les yeux? J'écoutais et assimilais ces informations, les laissant cheminer dans ma conscience et elles y trouvaient un certain écho, comme si je savais déjà sans en être plus conscient.

"Attention portée à vos points d'appui sur ce fauteuil: votre dos appuyé sur le dossier, ce contact et une partie de votre poids en cet endroit. Votre bassin, vos cuisses, posés sur le siège, contact et une autre partie de votre poids en cet endroit. Vos pieds sur le sol, présence du sol sous vos pieds. Une juste répartition de l'ensemble du poids de votre corps sur ces différents points d'appui, reflets de l'exercice de la gravité terrestre qui s'exerce sur vous. Et à chaque expiration, vous êtes plus présent en ces points de contact, un peu comme si vous vous enfonciez dans ce fauteuil, comme si vous pouviez y laisser votre empreinte."

Je me sentais peser d'une manière disproportionnée, et je suivais ses paroles, m'enfonçant doucement à l'endroit où j'étais assis. Impression bizarre et irrationnelle. Et en même temps, je me sentais présent, là, en sécurité et en confort. Un frisson parcourût à nouveau mon échine, du bas de ma colonne vertébrale jusque la base de mon cou.

"Portez maintenant votre attention sur votre respiration, sans tenter de la modifier, sans la juger, juste observer cet endroit où vous respirez en cet instant. Son rythme, sa fréquence, appréciez la quelques instants et laissez lui le temps de se poser, tout comme vous vous êtes posé dans ce fauteuil."

Je percevais ma respiration à son emplacement habituel, juste au-dessous de la poitrine. Irrégulière au début, je la sentais se calmer, devenir plus ample. Et je la voyais descendre tout doucement, un peu plus bas à chaque expiration, pour venir se poser juste au-dessus de mon nombril. Je fus surpris par ce mouvement, puis le bien-être que je ressentais en cet instant prît le pas sur la surprise et je m'abandonnai un peu plus.

"Je vous propose maintenant cet exercice de contractions et décontractions, en commençant par porter votre attention sur la zone de votre tête, de son sommet jusque la base de votre cou. Parcourez cette zone, en relâchant ce qui n'a pas lieu d'être tendu, ce qui ne participe pas au maintien de votre tête. Si des tensions persistent, prenez en juste note: les ramener dans le champ de votre conscience est le premier pas vers leur relâchement ultérieur."
Il laissa quelques secondes s'écouler, en silence. Je promenai mon attention dans ma tête, percevant des tensions au niveau des mâchoires, des oreilles, des joues, et tentant de les relâcher. Je suivais pas à pas ses paroles, m'attardant sur certaines tensions résistantes, au niveau de l'accroche des mâchoires en particulier, n'y attachant pas une attention démesurée comme David Nasrev l'avait conseillé. J'en prenai
s note.

"Videz vos poumons en soufflant doucement par la bouche, puis grande inspiration thoracique et dans la rétention de l'air, en haut de l'inspiration, contractez le plus possible de muscles de la zone de votre tête, de votre cou, en serrant les mâchoires, fermant les yeux exagérément, sans oublier le cuir chevelu, ..., et relâchez dans l'expiration en soufflant par la bouche. Laissez les expirations suivantes accompagner le relâchement, la détente qui s'installe."

Douleur. Oppression. C'est les mots qui me vinrent à la contraction. Je percevais d'une manière intense tout ce qui composait ma tête: les muscles, les articulations, la peau tendue. Ce qui se trouvait aussi plus profondément enfoui. Mon cerveau? Une perception intense et douloureuse. Puis une sensation de légèreté fît son apparition au relâchement, d'abord presque imperceptible, puis de plus en plus présente. Chaque expiration suivante amplifia cette sensation, jusqu'à me laisser dans un état second. J'étais léger, comme si de l'air circulait dans ma tête, vide.

"Puis une seconde fois, videz vos poumons, grande inspiration thoracique, contraction dans la rétention de l'air, et relâchement dans l'expiration. Quelques instants pour accueillir les sensations, pour observer."

Moins de douleur, rapidement de la légèreté, de l'air. Puis une sensation de lourdeur, comme si ma tête pesait cinquante kilos. Je percevais mes muscles se relâcher un par un, même ceux qui tenaient ma tête droite. Je la sentais basculer doucement vers l'avant, je l'observais prendre une position plus détendue même si moins confortable.

"Et enfin, une troisième fois, à votre rythme, ce même exercice."

Il m'était de plus en plus difficile de contracter, gênant. Et le relâchement qui suivait était de plus en plus fort. Toujours ces sensations incompatibles à priori, légèreté et lourdeur, de plus en plus présentes: j'étais léger dedans, lourd dehors. A chaque expiration, je me sentais m'enfoncer dans mon fauteuil un peu plus et dans le même temps ma tête aurait pu s'envoler. Je percevais moins de tensions, beaucoup avaient disparu, certaines persistaient ou étaient apparues et je les localisais aisément. Nuque raide, mâchoire quelque peu endolorie.

"Votre attention se porte maintenant sur la zone juste en dessous: vos épaules, vos bras, vos mains jusqu'au bout de vos doigts. Votre thorax devant, le haut de votre dos derrière. Rapide parcours de cette vaste zone qui vous permet d'agir. Présence dans toute cette zone au rythme de votre respiration dont vous pouvez peut-être percevoir les mouvements. Présence de tensions, relâchement, en prendre conscience si elles résistent."

Comme en écho à ma tête, je sentais déjà mes épaules lourdes, et elles descendaient encore un peu plus à chaque expiration comme attirées vers le bas par mes bras. Je les percevais posés sur les accoudoirs, pesant sur les accoudoirs même. Et ma respiration qui faisait se gonfler et dégonfler ma poitrine, calmement.

"Videz vos poumons, grande inspiration thoracique et dans la rétention de l'air, contractez le plus possible de muscles de cette vaste zone et uniquement de celle-ci si possible: vos épaules, les muscles autour des omoplates, vos pectoraux, vos bras, vos poings serrés, tendus. Puis relâchez dans l'expiration en soufflant par la bouche. Laissez les expirations suivantes accompagner le relâchement, l'amplifier."

A nouveau des douleurs intenses, au niveau des épaules, du dos, des mains. On aurait dit que quelqu'un avait posé un poids énorme sur mes épaules. Je me sentais fléchir, m'écrouler.

"Puis une deuxième fois, videz vos poumons en soufflant doucement, grande inspiration thoracique, et contraction poumons pleins. Et soufflez en relâchant, là, soufflez. Prenez ensuite quelques instants pour accueillir les sensations, les perceptions dans cette zone. Agréables ou non, sans jugement."

Les douleurs étaient toujours présentes mais moins envahissantes, et une sensation de légèreté les côtoyait désormais. Des tensions présentes auparavant avaient disparu, d'autres étaient apparues. Les mots de David me revenaient en mémoire, "faire le ménage", et ils prenaient sens car je les vivais à cet instant.

"Puis une troisième fois, à votre rythme, en ajustant à vos possibilités, en vous respectant."

A nouveau un vide. Les douleurs étaient perceptibles mais comme lointaines. La légèreté avait pris le dessus, et toujours cette lourdeur des épaules qui devait donner une vision de moi à l'extérieur pour le moins saugrenue. Je me voyais moi-même bancale, à moitié avachi sur le fauteuil, à moitié enfoncé dedans.

"Votre attention se porte maintenant sur votre ventre, le bas de votre dos, derrière. Parcours de cette zone, de ce laboratoire de votre organisme. Présence à tout ce qu'il peut s'y passer en cet instant. Puis relâchez ce qui n'a pas lieu d'être tendu, et en cette position assise vous pouvez vous autoriser à relâcher un grand nombre de muscles, appuyé sur le dossier."

Je sentais mes muscles lâcher un par un au fur et à mesure que je passais dessus. Je percevais aussi ma respiration au niveau du ventre, le contact de ma ceinture évoluer au rythme de mes inspirations et expirations. J'entendais même quelques gargouillis digestifs, pas par mes oreilles mais par les vibrations qui se propageaient en moi. Et je sentais le dossier du fauteuil sur lequel j'étais appuyé, un contact omniprésent et rassurant. J'étais stable et en sécurité.

"Videz vos poumons en soufflant doucement, grande inspiration thoracique, contraction de toute cette zone dans la rétention de l'air: imaginez que vous voulez que votre nombril touche votre colonne vertébrale. Puis relâchez en soufflant. Laissez les expirations suivantes accompagner le relâchement."

Chaleur. C'est le mot, la sensation, qui me sauta à la figure. Mon ventre s'était détendu d'un coup et une chaleur, un feu même, avait pris place en son sein. Elle irradiait dans tout mon corps, gagnant un peu plus à chaque expiration. C'est comme si en soufflant, j'attisais des braises.

"Puis une deuxième fois, videz vos poumons, grande inspiration, contraction dans la rétention et relâchement dans l'expiration. Prenez quelques instants pour accueillir ce qui se propose à vous, là, dans cette zone."

Mon ventre devait avoir doublé de volume tant il était détendu. Le feu s'était adouci, se transformant en douce chaleur, agréable, de ces chaleurs propres à réchauffer les âmes des corps perdus dans le froid hivernal. J'étais bien, incroyablement bien, inexplicablement bien.

"Puis une troisième fois, à votre rythme et si c'est juste pour vous en cet instant."

Je restai dans cet état, sans reproduire l'exercice de peur de perdre ce bien-être. Je profitai comme si je n'allais plus jamais connaître cela.
La voix de David Nasrev fût à nouveau perceptible. J'avais dû partir quelques secondes, m'assoupir peu
t-être.

"Votre attention se porte maintenant sur la zone la plus basse de votre corps: votre bassin posé sur le fauteuil, vos cuisses, vos jambes jusqu'au bout de vos pieds. Parcourez cette zone motrice, cette zone qui vous permet d'avancer, en relâchant ce qui n'a pas lieu d'être tendu."

Je percevais le fauteuil, la manière dont j'étais posé. Je ressentais encore ma respiration, mais cette fois-ci bien plus basse, au niveau du contact avec le fauteuil. L'extrême détente dans laquelle je m'étais abandonné était toujours là. J'étais présent mais d'une insoupçonnable légèreté, presque entre deux. Entre deux quoi? Je n'avais pas la force d'y réfléchir, pas l'envie non plus. Juste envie de profiter de cela.

"Soufflez doucement, puis une grande inspiration thoracique et, poumons pleins, contraction des fessiers, des cuisses, des mollets, des pieds, des doigts de pieds. Et relâchez en soufflant, en évacuant les tensions, un peu plus à chaque expiration suivante."

J'avais contracté, à demi conscient, suivant les paroles entendues avec peine. Je percevais quelques douleurs au niveau des mollets, le fauteuil avait bougé sous mes fesses, modifiant ma position. Mais je n'étais plus tout à fait là. J'étais en un lieu confortable, en sécurité, et rien ne pouvait me déranger. Tout se relâchait, facilement, sans même que je ne le veuille. C'était comme si j'observais sans vraiment agir. Cela se faisait, point.

"Puis une deuxième fois, en prenant le temps d'accueillir les sensations qui se proposent dans cette zone."

Abandon. Je m'abandonnais à cet état. C'était tout.

"Si c'est juste pour vous, une troisième fois, à votre rythme."

Encore un peu plus d'abandon, un peu plus de détente, un peu plus de relâchement. Toujours aussi pesant et léger en même temps.

"Une plus grande présence à l'ensemble de votre corps: votre tête, votre cou, votre nuque, relâchés, vos épaules, vos bras, vos mains, détendus, votre buste, votre dos, posés, votre bassin, vos jambes, vos pieds."

Je parcourais mon corps, constatant cette détente qui s'était installée progressivement. Je restais stupéfait devant mon état. Avais-je déjà connu une telle situation par le passé? Je ne m'en souvenais pas. Je ne le croyais pas.

"Puis videz vos poumons en soufflant doucement, prenez une grande inspiration thoracique et dans la rétention contractez légèrement l'ensemble de votre corps, toutes les zones précédentes en une fois, en même temps. Et relâchez dans l'expiration."

Cela me demanda un effort surhumain. Je n'avais pas envie de bouger. Je contractai malgré tout légèrement mon corps et relâchai en soufflant. Je le sentis se réunir, comme si chaque partie travaillée individuellement reprenait sa place dans cet ensemble, lui redonnait son unité. Je reformai le puzzle.
Les douleurs refirent leur apparition, je les avais oubliées. Présentes mais juste présentes, sans gêne. J'en avais conscience, je les connaissais maintenant.
Légèreté et lourdeur aussi. Toujours là.
Et cette détente incroyable, qui ne cessait de se développer au ryth
me de ma respiration.

"Je vous propose de laisser venir une couleur. Laisser venir, il ne s'agit pas de convoquer ni choisir. Juste laisser venir une couleur agréable, en lien avec cet état dans lequel vous êtes en cet instant. Si aucune ne se propose à vous, restez juste en contact avec votre respiration et appréciez son rythme, sa souplesse."

Bleu clair. Celui des magnifiques ciels dégagés du printemps, précurseurs de toute cette explosion de vie à venir. C'est cette couleur qui vînt à moi: j'y retrouvai cette légèreté, ce bien-être, cette détente. C'était une évidence, et pourtant elle était venue à moi seule.
Et dans ce ciel bleu clair, une mouette... .
Un nouveau frisson me parcourût, de bas en haut, accompagné d'une envie de pleurer que je retins sans effort. L'émotion de vivre cet état, d'être cet état. Elle
était mienne.

"Tout doucement, dynamisez votre respiration sur deux trois inspirations. Réactivez vos mains, vos pieds, vos bras, vos jambes, tout votre corps. Frottez-vous, étirez-vous si nécessaire. Remontez doucement votre niveau de vigilance et lorsque ce sera juste pour vous, ouvrez doucement les yeux afin de revenir au contact de cette pièce. Prenez votre temps, je vous attends."

L'invitation était difficile à suivre. je n'avais pas du tout envie de sortir de cet état. Mais la voix avait changé de ton, plus dynamique, plus forte. Je me bougeai, d'abord doucement, puis un peu plus fort, me secouai presque. Je me frottai, sentant mes mains éveiller mon corps là où elles se posaient. Les étirements intenses finirent par venir à bout de ma résistance et j'ouvris les yeux pour découvrir David Nasrev face à moi, avec toujours ce sourire rassurant et agréable.

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