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  • : Sophologie: la base et une approche par l'imaginaire
  • : La "sophrologie de base" et des applications pratiques avec une approche imaginaire visant à assister le lâcher-prise et développer son propre monde intérieur.
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Roman publié "Il existe un autre chemin... (expériences sophrologiques)", disponible sur Amazone.

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20 septembre 2016 2 20 /09 /septembre /2016 15:09

C'est une question qu'on me pose régulièrement. Je dois avouer que plus j'y pense et plus la réponse me semble complexe, bien loin d'un simple « oui » ou « non ». Je me retrouve même incapable d'y répondre entre 2 portes : le « non » renvoie mon interlocuteur à sa recherche aléatoire de solutions d'accompagnement pertinentes, le « oui » tel quel est une promesse vaine en l'absence de précisions plus détaillées.

Pourtant, nombre de patients suivis ces dernières années ont vu des modifications s'opérer. Si la pratique des outils sophrologiques est continue, cette fameuse répétition si fondamentale, ça bouge !

Est-ce que la sophrologie peut aider à perdre du poids ?

Quelques explications biologiques évidentes s'imposent :

La détente, entraînée en sophrologie, est un facilitateur de la digestion.

Je le relatais dans un article précédent ayant pour sujet le livre de Giulia Enders, « le charme discret de l'intestin » :

"Certains médiateurs chimiques émis quand nous sommes rassasiés sont par exemple en mesure de stimuler des zones du cerveau responsables de la fatigue. Une fatigue qui est peut-être gênante pour notre cerveau, mais pas pour notre intestin grêle: c'est quand nous sommes détendus qu'il travaille le mieux. Il dispose alors de la plus grande quantité d'énergie possible et notre sang n'est pas gorgé d'hormones de stress.

Quand il s'agit de digestion, le paisible lecteur de romans-fleuves est plus efficace que le PDG hyperactif."

La détente autorise notre corps à rediriger l'énergie disponible là où elle est la plus nécessaire.

Dans un autre passage, Giulia Enders explique comment fonctionne une zone de passage souvent délicate: la connexion entre l’œsophage et l'estomac. On y constate souvent des troubles gênants tels que le fameux reflux gastro-œsophagien.

"Le hic, c'est que dans cette zone de haute pression entre l’œsophage et l'estomac, deux systèmes nerveux différents doivent travailler main dans la main: le système nerveux couplé au cerveau et le système nerveux de l'appareil digestif. Les nerfs du cerveau régulent par exemple le sphincter entre l’œsophage et l'estomac. Et le cerveau a aussi une influence sur la sécrétion des sucs. Les nerfs de l'appareil digestif, eux, veillent à ce que l’œsophage ne perde pas le rythme de sa ola et reste bien propre grâce aux milliers de gorgées de salive avalées chaque jour. [...]

Quant aux techniques de relaxation, elles ont pour effet de réduire le nombre de messages précipités envoyés au cerveau. Si tout se passe bien, la fermeture du sphincter œsophagien inférieur devrait alors être plus stable et la sécrétion de sucs ralentie."

On devine ici que la détente est un facteur d'harmonisation de fonctionnement des différents systèmes nerveux. Disons plutôt que les tensions sont des facteurs de perturbation.

Aucun doute que la sophrologie apporte des outils de détente! C'est même une base de travail.

Améliorer son sommeil a un impact bénéfique sur l'alimentation.

Lors du sommeil, notre organisme synthétise la leptine, une hormone qui fait disparaître la sensation de faim. On la surnomme à juste titre l'hormone de satiété. Ainsi, il est très rare d'avoir faim la nuit, lorsque l'on dort, alors même que la durée de ce jeûne nocturne est importante.

De manière concomitante, une autre hormone, la ghréline, voit sa synthèse baisser lors du sommeil. Cette hormone, appelée aussi hormone de la faim, est responsable de cette sensation de faim.

On comprend ainsi mieux comment un sommeil perturbé est à même de perturber notre appétit/faim : l'une des raisons probantes réside dans ces hormones, elles mêmes responsables de nos sensations de faim et de satiété.

Tout trouble dans le sommeil engendre des dysfonctionnements dans les synthèses de ces 2 hormones. C'est ainsi qu'en ne dormant pas la nuit, nous devenons sujets aux fringales nocturnes, la faim remplaçant la satiété. De plus, notre attirance ira vers des aliments riches ou énergétiques (glucides et gras).

C'est ce que corrobore une étude de l'Université d'Alberta, datant d'avril 2015, effectuée sur 5560 individus, et montrant la relation étroite entre les qualité et quantité de sommeil au sein d'une population jeune et la prise de poids.

« Longer sleep duration was statistically significantly associated with decreased risk for overweight and obesity independent of other sleep characteristics. Longer sleep duration was also associated with better diet quality and higher levels of physical activity. »

Traduction: [Une durée plus longue de sommeil a été associée à une réduction du risque de prise de poids ou d'obésité, indépendamment des autres caractéristiques du sommeil. Cette durée plus longue de sommeil a aussi été associée à un meilleur régime alimentaire et de plus hauts niveaux d'activité physique.]

La sophrologie propose des outils pertinents et efficaces afin d'améliorer son sommeil, tant en qualité qu'en quantité.

Réguler son stress est un facteur d'amélioration de l'alimentation.

Le stress présente de nombreuses caractéristiques favorisant un dérèglement alimentaire.

Le stress permanent ou chronique engendre des perturbations dans la synthèse du cortisol, hormone associée, faisant émerger des dysfonctionnements alimentaires : phénomène de surcompensation par un excès de nourriture par exemple.

Il a de même un effet sur le sommeil : Le stress engendre une modification des circuits sérotonine, glutamate, noradrénaline, dopamine, GABA, corticoïdes, ... . Ces circuits sont impliqués dans le sommeil qui s'en trouve donc déréglé. Ce dérèglement impacte la bascule veille/sommeil, en raison de l'hyperactivité des centres d'éveil et l'annulation des centres de sommeil.

Les troubles associés à ce dérèglement sont divers : troubles d'endormissement, du maintien du sommeil, des éveils précoces, … avec les effets alimentaires néfastes que nous avons vus précédemment.

Il est à noter que les carences de sommeil réduisent notre « résistance » au stress, en amplifiant les effets (on parle de cercle vicieux!).

Le stress a enfin un effet sur nos habitudes. C'est un activateur de notre métabolisme : nous faisons les choses plus rapidement sous son effet. C'est un avantage certain lorsque nous devons répondre à un agresseur ou à une situation donnée et transitoire. C'est toutefois un apport beaucoup moins bénéfique lorsque nous mangeons : on considère qu'un repas doit durer au moins 20 minutes, c'est le temps pour que notre organisme ressente la satiété. Sous l'effet d'un stress, ne nous arrive-t-il pas de manger en moins de 10 minutes ? Interdisant par la même à notre corps de savoir qu'il a assez mangé et donc d'arrêter le repas au bon moment.

La sophrologie est très bien outillée pour réguler son stress, avec des propositions tant physiques que psychiques et physiologiques.

La sophrologie implique aussi dans sa prise en charge globale une « remise en marche » corporelle, un renfort de la confiance en soi (en ses capacités), une mise à distance des influences contraignantes, une plus grande écoute de ses besoins fondamentaux, … autant de participants à une régulation de son poids.

Ainsi donc la sophrologie est pertinente dans une optique de régulation de son poids. Régulation et non forcément perte de poids.

La perte de poids est une vision fondamentalement multifactorielle, influencée par la société,la mode, les discours entendus, les rencontres, l'âge, le sexe, sa propre idée préconçue, son imaginaire, ses fantasmes, …

La régulation du poids est bien plus fiable : elle sous-entend que notre corps, dans ses circonstances, a un poids d'équilibre et c'est ce vers quoi il va tendre lorsque l'on optimise ses différents paramètres.

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